Souvent durant mes cours, on me demande « quelles sont les images thermiques les plus intéressantes que j'ai jamais prises ». Je songe toujours à une époque quand un pilote m'a demandé d’inspecter sa montgolfière.

Il faisait un temp superbe pendant un après-midi au salon du ballon dans l'état de l’Ohio. Je me suis dit : « cette année, j'apporterai ma caméra infrarouge pour essayer d'obtenir de bonnes images ». À un moment donné, le pilote du ballon dénommée Mayflower est passé et a vu mon imageur, ce qui a piqué son intérêt.

Après un aperçu rapide sur la thermographie, il est devenu accro. Je lui ai demandé : « Pensez-vous que la chaleur monte ? J’ai observé qu'il a s’est mis à « penser thermiquement » en répondant correctement, « non ».

Beaucoup de gens se trompent en répondant à cette question parce qu'ils n'y ont pas suffisamment réfléchi. La chaleur représente de l’energie et ainsi se transfèrera toujours du plus chaud au plus froid. Cependant, lorsque de l'air est chauffé, il devient moins dense, ce qui fait monter les molécules d'air les plus chaudes. Le carburant, une fois allumé, sert à chauffer l'air qui monte ensuite, ne pouvant pas s’échapper du ballon. Il est possible de chauffer l’air assez rapidement pour qu’il devienne suffisamment léger pour faire monter le ballon.

Le pilote avait d'excellentes questions sur le transfert de chaleur et les effets de la chaleur sur les matériaux du ballon. Il commençait à penser aux soupapes du ballon. Celles-ci permettent à un pilote de contrôler la quantité d'air dégagée, ce qui aide à contrôler l'altitude.

Le pilote était curieux de savoir si des défauts dans le matériel du ballon seraient perceptibles en utilisant une caméra infrarouge. Les images ici montrent le ballon alors qu'il se préparait pour le vol : la première indiquant une des soupapes qui fonctionnait mal. Au début, le pilote a eu du mal à faire monter le ballon. Après avoir vu l'image, le pilote a parlé avec l'équipe au sol et ils ont découvert un nœud dans un des cordages de soupape qui empêchait que la soupape se ferme correctement.

Une fois le nœud défait, le ballon s'est levé à un bon rythme. Le pilote m'a dit qu'un ballon doit être rempli de façon correcte et aussi régulièrement que possible. Il m’a signalé que la majorité du carburant est prévu pour le vol, et donc il est préférable de ne pas en utiliser plus que nécessaire pour remplir le ballon en premier temps. Pour ceux qui naviguent les ballons, ça me paraissait avoir beaucoup de sens.

C'était incroyable de voir la vitesse à laquelle le ballon s'est levé après avoir rétabli le bon fonctionnement de la soupape. Le pilote était vraiment heureux d’avoir rencontré un thermographe ce jour-là ! Il m’a même dit que la veille il avait songé à renoncer au salon ayant tenté plusieurs jours dans la semaine à faire monter son ballon, mais sans succès. Il lui a fallu trop de carburant dû à la soupape fuyante.

J'ai beaucoup appris sur les ballons ce jour-là, et le pilote du ballon a bénéficié de juste un peu de savoir-faire thermographique. Nous restons toujours en contact. Le pilote possède maintenant une caméra infrarouge et elle fait partie de son programme pour la maintenance. Ça me fait chaud au cœur à chaque fois que je revois ce ballon.